Stoper pour mieux avancer, ça vous arrive ?!

Voilà presque 1 an que je n’ai pas écrit sur ce blog : que s’est-il passé ? Suis-je partie en vacances ou ai-je arrêté le judo ? Que Nenni ! Bien au contraire … Ce fut une période intense de créations et nouveautés pour Secrets de Judokas. Et un peu comme au judo, lorsqu’on veut progresser très fort sur un point précis, on met entre parenthèse les autres points… pour mieux les retrouver ensuite bien sûr 🙂

Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette pause du blog est liée au COVID ! C’est bien en mars dernier, lorsque le tout 1er confinement a été proclamé, que j’ai arrêté d’écrire. Vous me direz que ça n’a pas de sens ! S’il y a bien 1 chose qu’on peut faire de chez soi, c’est écouter des émissions judo…

OUI MAIS…

Je travaillais au Liban le mercredi 13 mars, quand au café du matin, le confinement a été annoncé incluant bien sûr la fermeture des clubs de judo. J’avais mon judogi dans le coffre de ma voiture pour aller, comme chaque soir, au dojo…. Et franchement, ça m’a fait un coup de massue sur la tête ! J’étais dans le bureau de mon collègue, je me suis assise sur une chaise et pendant 15 minutes, je n’ai plus bougée.

Quand vous perdez tous vos moyens… que faites-vous ?

Tout mon quotidien s’écroulait. Rien qu’à l’idée de devoir rentrer chez moi directement après le travail sans prendre la route du club, j’étais abasourdie. C’est pourtant ce que j’ai fait, je n’avais pas le choix.

Enfin, presque, puisque je me suis en fait arrêtée au petit café en bas de chez moi. J’ai commandé une énoooorme pizza au Nutella ! Oui, vous avez bien lu ! De la délicieuse pâte à pizza, avec une couche de Nutella comme vous n’imaginez pas. C’était la spécialité de ce café… D’ailleurs, le patron n’en revenait pas. Cela faisait 3 ans qu’il essayait de m’amadouer avec des desserts tous plus appétissants les uns que les autres. Et trois ans que je lui disais NON et que je lui parlais de mes entraînements et de mon régime. Forcément, quand j’ai demandé la « big size » et le « max Nutella », il a été surpris.

Le jeudi n’a pas été mieux. J’étais au fond du puits, plus rien n’avait de sens sans judo. C’est comme si ma vie était soudainement un grand vide. Et c’est ça qui m’a fait le déclic !

Quand le non-sens vous fait découvrir… du sens !

Le judo était toute ma vie en terme d’activités, d’épanouissement mais aussi de réflexion, d’apprentissages intellectuels, de spiritualités, d’amitié… (la liste serait longue). Alors comment ce judo qui était tout ça pouvait, aujourd’hui, me rendre inerte et toute vide ? Ça m’a paru un énorme paradoxe ! Je n’étais pas judoka avec tooooout ce que ça m’apprenait pour être dans cet état là, c’était un non-sens ! J’ai commencé à réaliser que le judo n’était pas un objet matériel ; ce n’était pas un téléphone portable qu’on peut avoir, ou perdre, ou racheter… Non, le judo n’était pas extérieur à moi mais au contraire « en moi ». Ça faisait partie de moi, donc je ne pouvais ni vraiment le « posséder », ni le perdre. La sensation de vide a commencé à partir…

Et c’est le jeudi soir, allongée sur mon lit à regarder le plafond à l’heure où d’habitude j’étais en plein randori, que tout s’est soudainement éclairé.

TOUT ce que le judo avait fait de moi devait être ma meilleure force pour vivre cette situation.

Je ne devais pas me retrouver plus amoindrie, plus abîmée ou plus souffrante que d’autres parce que j’avais eu le judo dans ma vie jusque là…. AU CONTRAIRE ! Je devais être mille fois plus en forme, souriante, solide, armée, innovante que quelqu’un qui n’aurait jamais fait de judo. D’un seul coup ça m’a paru limpide !

Je l’ai vraiment ressentie pour moi mais aussi pour tout mon entourage… Un peu comme mon rôle, ma mission !

Kano Shihan vous inspire-t-il dans les moments difficiles ?

J’ai pensé à Jigoro Kano. Il était tellement novateur en son temps… Il a tellement bousculé d’idées, de statut quo, d’habitudes encrées ! Il n’a jamais hésité à inventer sans avoir peur de la nouveauté, et totalement tourné vers ce qu’il apportait à la société !

Je me suis vraiment dit : qu’aurait fait Jigoro Kano s’il avait dû faire face à cette situation ? Parce que pour moi, le judo, c’est pas seulement se défouler sur un tatami aussi génial que ce soit. C’est aussi comprendre à travers notre pratique, quelle qu’elle soit, une certaine philosophie de vie, un sens à notre vie, une façon d’être lié à la société. Et ça m’a paru évident que Jigoro Kano ne serait pas allé se prendre une énorme pizza nutella à côté de chez lui en déprimant. Le sens du judo, pour lui, était avant tout tourné vers l’être humain que ça faisait de nous.

Alors qu’est-ce que le judo avait fait de moi ?

Dès ce moment là, c’est allé très vite dans ma tête. Rebondir, innover, s’entraîner quand même. Après tout, combien de milliers de fois je m’étais entraînée en dehors du dojo ? Et j’avais un super groupe privé sur Facebook, le groupe Secrets de Judokas motivé.e.s…

Si je trouvais des judokas partant, on pourrait alors s’entraîner ensemble, se motiver, échanger sur la façon dont chacun pratique chez lui… En profiter pour progresser ! Faire tout ce qu’on  ne fait pas d’habitude au dojo ! Parce qu’en réalité, il y a tellement de choses qui font réellement progresser si on prend le temps de les faire chez soi… Tellement de choses qu’on ne fait pas ou pas suffisamment au dojo. Et d’ailleurs, tous les champions (pour ne parler que d’eux) travaillent seuls à côté des innombrables heures sur le tatami. Alors…

Est-ce que je choisissais d’être une championne ?

Le vendredi, j’ai tout monté en 1 journée pour pouvoir envoyer, dès le soir, ma proposition d’entraînements judo sur ZOOM. Vous savez, ce truc dont je ne connaissais même pas encore l’existence !

La vie vous dit souvent « oui » si vous savez l’écouter !

Il s’est alors passé quelque chose de totalement improbable. Au moment où j’envoie partout ma proposition, la France déclare qu’elle ferme dès le lendemain tous les clubs de judo ! D’un seul coup, je n’étais plus isolée, de mon côté, à 3000 km de distance pour vivre ça, mais « avec » tous les judokas de France. Eux-mêmes se retrouvaient avec ce coup de massue…
C’est comme ça que sont nés les Jud’O’Salon ! Les premiers ont eu lieu dès le samedi 16 au soir. Au bout de 2 jours, j’ai réalisé qu’avoir les enfants et les adultes en même temps, ce n’était pas évident. J’ai donc proposé deux entraînements par jour ! Un le matin, de 40 minutes, ce qui m’obligeait tout de même à faire certaines de mes réunions en télétravail avec un bas de judogi 🙂 Qui m’aurait dit, un jour, que je ferai mes pauses de café de 10h avec des petits loustics de partout en France en judogi ?! L’entraînement du soir était aussi de 40 minutes, pour les adultes. Plus de 1000 inscriptions à ces Jud’O’Salon ! Et plus de 200 participants réguliers, pendant 1 mois complet ! J’avoue qu’avec toute cette activité, en plus de mon travail, le blog a été un peu oublié, c’est vrai.

C’était le chaos, et c’est dans le chaos que le meilleur surgit.

À vous raconter ce 1er confinement, j’en suis presque nostalgique. À l’époque, j’avais la naïveté de croire que c’était l’affaire d’un petit mois ce Covid… D’ailleurs, quand un collègue m’avait dit, en avril, que l’aéroport pour rentrer en France resterait sûrement fermé jusqu’en juillet, je l’avais pris pour fou. Bon, cette histoire-là, on la connaît tous…

Toujours est-il qu’après cette première session de Jud’O’Salon, avec plus de 40 entraînements en direct, j’ai eu un autre déclic : le monde du web pouvait être un complément génial à nos cours dans les dojo. Ça l’était déjà d’ailleurs, je n’avais juste pas réalisé à quel point !

Le judo est-il web-compatible ?

Quand on y réfléchit bien, tous les judokas font une recherche un jour ou l’autre sur internet, regardent des vidéos, lisent des articles… Tous les judokas complètent, renforcent leur pratique de tatami par l’extérieur ! J’ai réalisé combien c’était utile, présent, demandé. Et j’ai vraiment eu envie de faire ça avec Secrets de Judokas.

Je vais vous faire une confidence.

Ça faisait un bon moment que j’avais ce « rêve », ce « ça serait bien si… »… Vous savez, ce genre de pensées qu’on a « pour rire ». Lorsqu’on se dit « dans une autre vie ». Mon doux rêve qui me faisait sourire, c’était de me dire « si je pouvais passer mes journées entières sur Secrets de Judokas… J’irai pas au travail, et je ne ferais que ça, ha ha ha ! ». Le « ha ha ha » est important car il montre combien je trouvais moi-même cette idée totalement irréaliste. Et je me résignais simplement au fait que je ne pourrais jamais mettre en oeuvre mes mille idées, parce que c’était comme ça. J’avais mon travail, mes entrainements, et Secrets de Judokas était sur mon temps libre donc normal que je ne puisse pas faire TOUT ce que j’aurais aimé. C’est comme ça la vie, n’est-ce pas ?

Eh bien c’est là l’incroyable cadeau de ce confinement qui se rallongeait. Après 40 séances de Jud’O’Salon, matin et soir tous les jours, j’ai eu le déclic. Mon doux rêve était vraiment à portée de main.

Il ne tenait qu’à moi de tenter l’aventure.

Alors en Avril, j’ai pris la décision. Dès mon retour en France, en septembre, je ne chercherai pas de nouveau travail comme je l’avais toujours fait jusqu’à présent. Non… À la place, je me consacrerai à temps plein sur Secrets de Judokas !

Toujours sur Facebook, le blog, le podcast etc. les soirs et week-ends et en journée, je mettrai à exécution mon rêve le plus fou : monter des programmes en ligne qui permettent aux judokas de décupler leur progrès sur les tatami, de profiter encore mieux de leurs cours au club, de se retrouver virtuellement pour échanger et se nourrir de pratiques différentes.

Comme j’avais mille idées et que c’était tout de même une décision un peu folle, j’ai proposé un sondage pour savoir un peu ce que les judokas de France en pensait. J’ai eu 130 réponses et elles ont confirmé que oui, ce n’était pas une idée saugrenue 😉

Passer à l’action, c’est toujours la clé !

Bien sûr, j’ai eu envie de rentrer dans le vif du sujet, mettre les mains dans le cambouis !

Fin avril, j’ai donc lancé mon tout premier programme avec 19 judokas qui m’ont fait confiance et qui ont constitué la mythique ÉQUIPE 1 ! C’était génial !

Pour l’anecdote, j’étais hyper stressée de faire un beau programme qui puisse vraiment plaire. J’avais dans cette équipe 1 des ceintures de couleurs, des ceintures noires, des compétiteurs, et même des professeurs ! Je me suis retrouvée à me dire

« il y a 2 mois tu pleurais parce que tu n’allais plus ressentir ce stress excitant de la compétition et voilà que tu ne peux même plus t’endormir tellement tu as mal au ventre à l’idée de te lancer ».

Ah ! L’ironie du sort ! Voilà que je m’étais inventée des compétitions toute seule malgré moi !!

Objectif personnel, plaisir collectif

Voilà donc le premier programme qui naissait, nommé lui-même « Jud’O’Salon« . 20 entraînements de tendoku renshu, avec une progression et des modules qui permettent d’évoluer ! Une équipe 2 s’est inscrite début juin… et même encore une toute petite équipe 3 début novembre. Au total, 79 judokas dont certains en famille, d’autres via leur club qui les a inscrits.
C’est vraiment une expérience magnifique. Elle me donne encore plus d’envie pour faire d’autres programmes, améliorer ce qui existe, aller plus dans le détails… Ici, j’ose une petite parenthèse pour envoyer un immense merci à tous les judokas qui sont actuellement dans ce programme. Ils m’ont fait confiance et avancent avec moi dans l’aventure…

C’est sûrement le plaisir numéro 1 que je retire de ces 8 derniers mois : réaliser qu’au départ, on se dit qu’on a un projet… Et au fil de sa mise en oeuvre, le projet devient collectif avec des personnes qui en sont très proches, d’autres moins, d’autres pas du tout. Chacun apporte ce qu’il est et c’est ce qui fait le projet !

C’est exactement comme sur le tatami.

Par exemple, quand on se lance dans la compétition, en général, c’est pour des objectifs personnels. Un défi qu’on se lance à soi-même, l’envie de nouveauté, la motivation de se tester, etc. Et au fil des compétitions, on rencontre plein de judoka. On crée de nouveaux liens, on découvre des stages… Voilà que la compétition devient une méga aventure collective incroyable. Je vis ça au niveau des vétérans mais à lire quelques livres de judoka en équipe de France, c’est cet esprit à tous les niveaux ! Lucie Décosse, pour ne citer qu’elle, en parle très bien dans son livre. Même si la dimension collective n’a peut être pas la même forme, elle est aussi extrêmement présente dans le haut-niveau :

l’objectif personnel est là, le collectif crée l’aventure.

Regardez les adultes qui commencent le judo !! La majorité d’entre eux se disent « ok JE vais essayer ». « JE veux savoir me défendre ». « JE pense que ça sera sympa avec les enfants ». Et c’est la vie du club qui donnent le goût. Les amis, l’ambiance, le professeur… Savez-vous que tous les adultes ceintures de couleurs avec lesquels j’ai discuté, sans exception, on mentionné l’ambiance de leur club comme le point fort ou justement le problème ! Aucun de ces judoka n’a tenu une conversation sur le judo sans mentionner cette dimension, et en tout premier pour la majorité d’entre eux.

Voilà ce qu’il s’est passé de mon côté : de mon envie est né un projet à très forte dimension collective, qui est ce que je préfère !

Un été au soleil

Nous voilà en juillet ! L’aéroport ouvre. Je suis enfin « débloquée », je peux rentrer ! Mais cette bonne nouvelle n’a pas aidé la reprise du blog… Un peu de vacances, c’est vrai… Un départ définitif après 4 ans installée là-bas… Des conditions un peu mouvementées pour ceux qui ont suivi l’actualité libanaise d’août 2020… Profiter une dernière fois de tous les amis là-bas, dont ceux du club de judo qui m’a accueillie 5 jours sur 7 pendant 4 ans… Et un retour en France avec beaucoup de temps à rattraper après ces 6 mois !

2ème confinement = 2ème vague d’idées

Fin octobre, j’étais prête à m’organiser pour reprendre le blog et le podcast ! Mais voilà le 2ème confinement. Et avec, toujours et encore l’envie de rebondir, de se renouveler, d’inventer !

Progresser en dehors des dojos pour justement revenir bien meilleur, j’y crois dur comme fer.

Cette fois-ci, pas d’entraînement sur zoom mais un sujet par jour, dans le groupe Facebook de Secrets de Judokas. Technique, préparation physique, préparation mentale, arbitrage, culture judo, analyse vidéo… Bien sûr, un thème par jour en publications Facebook, c’est de la découverte… Mais ce qui me plaisait vraiment beaucoup, c’était de saisir, par des interventions parfois très simples et courtes, la richesse de notre judo dans toutes ses dimensions ! Ça a été un programme intense à produire puisqu’il y a eu 28 jours d’animation, avec une interview par semaine, des séances d’entraînements, des quizz, des vidéos…

Finir en beauté

Et pour finir avec ce qui s’apparente, finalement, à un bilan annuel : voilà décembre ! Après une première expérience d’agenda scolaires 100% judo lancée en septembre, je décide de lancer les agenda année civile. Tout un travail de préparation, de mise en édition… pour finalement une sortie très tardive fin décembre. Quelques judoka en profitent tout de même et surtout, convaincue par les retours positifs de ces agendas, je sais que je m’y prendrais largement en avance l’année prochaine ! Petit clin d’oeil à Sabine avec qui j’ai beaucoup échangé sur ces agendas, pour son club : promis cette année, ce sera prêt en juin ! 😉

Il me restait une envie, très forte, à laquelle donner vie !

C’était la création de ce que j’ai appelé un…

« Mag’Hajime »

Mag comme magazine vu le format de 40 pages et son contenu par chapitres thématiques, comme des articles. « Hajime » pour son aspect très pratico-pratique qui incite les judoka, à chaque page, à mettre en pratique, essayer, s’entrainer.

Ce Mag’Hajime me tenait à coeur car les réseaux sociaux, et même le blog, ont énormément d’avantages mais pas que. C’est numérique et ça se perd aussi vite que ça se trouve… ça ne peut pas trainer sur une table basse. On ne peut pas griffouiller ses propres notes. On ne peut pas non plus offrir ces contenus en surprise.

L’idée du Mag’Hajime est de combler tous ces manques, une à deux fois par an, grâce au format papier, concret, qu’on peut toucher encore et encore. Rangé dans sa collection, ça ne se perd pas ! Ça se prête et ça s’offre, ça se relit des années plus tard… C’est vraiment ça qui m’a enthousiasmée !

Était-ce une bonne raison pour repousser la reprise du blog à janvier 2021 ? je l’espère !

C’est (re)parti pour 2021 !

En espérant qu’il n’y aura pas de 3ème confinement qui me donnera de nouvelles idées encore (ha ha ha !), me revoilà donc totalement investie sur le blog ! J’ai plusieurs idées de thèmes, j’ai aussi reçu des demandes précises de sujets d’articles. Et pour votre plus grand plaisir j’espère, également des interviews déjà prévues !

Je vous dis à bientôt ?

J’espère bien ! Et si vous souhaitez un vrai « à bientôt », je ne peux que vous recommander de vous inscrire à ma liste privée, si ce n’est déjà fait ! Cela vous permettra d’avoir, chaque mois :

– du contenu inédit, que vous trouverez nul part ailleurs, je le réserve uniquement à ma liste 😉

– le récap’ de tout ce qui a été produit durant le mois : cela vous permet de ne rien manquer, de tout retrouver, de choisir ce que vous préférez !

Et pour faire partie de cette liste privée, c’est facile, il vous suffit de vous inscrire juste en bas de la page !

MAINTENANT, je peux vraiment vous dire À BIENTÔT ! 🙂 🙂

Vous pouvez retrouver la version audio de cet article en cliquant sur le titre en haut de page, ou sur n’importe quelle plateforme de podcast (spotify, itunes, soundcloud, google podcast etc.)

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