3 exercices pour avoir confiance en soi au judo

3 exercices pour avoir confiance en soi au judo

3 exercices pour avoir confiance en soi au judo

⏯ 2ème partie - cliquez ici pour écouter 🎧

 Cet article-épisode est la suite directe de l’article-épisode 12 sur la confiance en soi.

En fin d’article… une petite surprise 😉

1- Résumé de la partie 1

Avoir confiance en soi, que ce soit au club ou en compétition, c’est un sujet qui touche la grande majorité des judokas. Tout âge et tous types de pratique. Ce n’est pas un hasard : notre discipline, le judo, a la particularité de réveiller, dès nos premiers cours, les moindres doutes que l’on a parfois enfouis il y a bien longtemps. C’est peut-être déstabilisant mais c’est, paradoxalement, le meilleur moyen de gagner confiance en soi ! N’est-il pas fréquent de voir des enfants orientés vers nos dojos justement pour devenir plus confiants ? Ou des adultes qui choisissent le judo avec pour seul objectif de gagner en assurance ?

Avoir confiance en soi, c’est croire, les yeux fermés ( = sans preuve) en nos capacités à réaliser une action.

Pour cela, l’une des conditions majeures est que notre cerveau se sente en sécurité : il doit avoir la maîtrise de ce qu’il se passe. C’est possible grâce à notre expérience, notre jugement, mais aussi au type d’environnement qui nous entoure.

Le judoka blanc met ippon au judoka bleu en compétition

En compétition, si je veux gagner contre mon adversaire, je n’ai pas la maîtrise parce que je ne sais pas ce qu’il va faire. Je suis donc en insécurité et c’est à juste titre que mon cerveau va envoyer des signaux de stress. Ce n’est pas un manque de confiance en soi : c’est un stress utile qui va pouvoir devenir une force. Ceux qui ne ressentent pas ce stress, on dit qu’ils partent « gagnants d’avance ». Et ce n’est pas ce qui favorise la victoire… Ils n’ont pas conscience que l’adversaire est une variable inconnue et peuvent se faire surprendre. En revanche, s’il s’agit de donner le meilleur de soi-même, alors je maîtrise entièrement ce que je suis et mes capacités. C’est ce qui s’appelle « être déterminé ». Et c’est exactement là que se trouve la subtilité :

Ne pas partir gagnant d’avance, c’est avoir conscience qu’on ne maîtrise pas l’adversaire. Être déterminé, c’est être 100% convaincu de ses propres capacités.

Si j’ai des doutes sur mes propres capacités malgré tout ce que j’ai travaillé au dojo, on peut parler de manque de confiance en soi. Comment résoudre ça ?

2- Devenez chirurgien pour agir précisément là où il faut.

Pour retrouver confiance en soi, il faut avant tout aiguiser sa conscience. Repérer, dans chaque détail de la journée, les 2 types de doutes :

👉 ceux qui concernent des facteurs extérieurs et qui sont donc signes d’excellente santé,

👉 ceux qui touchent à ses propres capacités et donc vraiment à la confiance en soi.

Cette 1ère étape correspond un peu à la formation d’un chirurgien. Connaître les moindres rouages, savoir tout de suite repérer le détail, pour agir de façon efficace, exactement au bon endroit.

L’un des bénéfices de gagner en conscience, c’est qu’on s’aperçoit qu’on ne passe pas notre journée à manquer de confiance en soi ! Au contraire : on découvre même que, dans de nombreux cas, on est normal. Nos doutes sont très utiles ! Cela change énormément de choses : ça nous libère des stress sur lesquels on ne peut pas avoir de maîtrise et ça permet de recentrer notre pensée sur ce sur quoi on peut agir.

 

Être timide dans un nouveau club ?

Un exemple concret. Je suis inscrite dans un nouveau club et dès les premiers cours, j’ai ce sentiment vraiment désagréable de me sentir « nulle ». Ma réaction est automatique : « j’ai toujours manqué de confiance en moi ». C’est donc ce doute qui revient éternellement, presque « automatiquement ». Sauf que pour une fois, j’applique exactement ce que je vous raconte ici. Je décide d’observer ce qu’il se passe…

Je m’aperçois que ce sentiment d’être nulle arrive au moment des randoris. Durant toute la phase d’échauffement, technique, uchikomis, je suis bien. Je me sens à l’aise dans mon judo, ce que je travaille, là où j’essaye de m’améliorer. Il n’y a pas de problème. C’est au moment d’inviter en randoris que je ne me sens pas à la hauteur.

 Ce 1er constat change déjà beaucoup de choses. Sur tout le trajet pour aller au dojo, je sais que je vais passer une super première partie de cours. Mon humeur s’allège ! Je sais aussi qu’il me reste un problème à fixer au moment des randoris. Je continue donc l’exercice : j’observe la petite voix dans ma tête. Là, c’est limpide : j’ai peur de ce que les judokas de ce nouveau club vont penser de mon judo…

Ce n’est pas moi qui pense que je ne suis pas à la hauteur, c’est plutôt eux qui pourraient penser que je ne suis pas à la hauteur et c’est ça que je crains.

Le déclic se fait immédiatement. Ce qu’ils pensent, ce qu’ils jugent, je ne peux pas le maîtriser donc mon cerveau est en insécurité. Il me déclenche ce sentiment inconfortable car j’ai besoin de m’intégrer dans ce nouveau club, j’espère être une judoka appréciée pour pouvoir faire des randoris avec plaisir… Et je ne maîtrise pas ce que ces judokas inconnus pensent.
En quelques secondes, je réalise que mon judo, c’est mon judo, je l’aime bien, je suis sur la voie de la progression… Je réalise aussi que j’ai jamais eu de difficultés à me sentir bien dans un club et que je peux m’intégrer tranquillement au fil du temps.

Quand le cerveau résume un peu vite…

En fait, mon cerveau avait fait des raccourcis. Il avait mélangé pas mal de choses et grâce à de très simples observations, quelques questions bien posées, j’ai pu voir la mécanique précise de ce qu’il se passait et résoudre 90% du problème.
Depuis, mon cerveau n’a plus jamais mélangé les choses sur ce type de situations. Je suis devenue comme le chirurgien qui différencie chaque petit détail. Dès que j’arrive dans un endroit nouveau, je sais faire la part des choses et ma confiance en moi n’est plus questionnée.

3- Fuir, attaquer ou figer ?

La 2ème solution, complémentaire, va être de se « ré-éduquer ».

Le manque de confiance en soi vient d’un mécanisme assez simple. Un évènement une fois, puis plusieurs fois, devient une habitude, qui devient un caractère, qui devient une identité. Si, dès tout.e petit.e, je ne me suis pas senti.e à la hauteur quelques fois, alors je me suis habitué.e à cette sensation. Petit à petit, c’est devenu moi et aujourd’hui, je suis quelqu’un qui manque de confiance en soi ! Tout simplement, je suis comme ça. Et face à ça, le cerveau a 3 attitudes :

👉 La fuite :

Je manque de confiance en moi donc surtout, je ne vais pas là où je peux douter. Beaucoup de judokas qui n’aiment pas la compétition, en réalité, n’ont tout simplement pas envie d’avoir cette sensation très désagréable de douter. Certaines personnes arrêtent même le judo par manque de confiance en soi. C’est logique, le cerveau réagit et nous protège de ce qui est inconfortable !

👉 L’attaque :

Une autre attitude est au contraire d’attaquer. Ce sont les personnes qui se sentent défiées, challengées par tout ce qui les fait douter. Elles recherchent sans cesse ces situations de doutes dans lesquelles elles se sentent vivantes ! Finalement, dès que ces personnes ont confiance en elles, ça ne les intéresse plus, elles vont chercher de nouvelles situations où le cerveau va pouvoir se battre car pour lui, c’est comme ça qu’il nous protège !

👉 Figer :

Le cerveau peut « figer ». On ne fuit pas, on n’agit pas. Extérieurement, on peut sembler passif, on subit sans rien dire. On considère que « c’est ainsi » et qu’on doit apprendre à faire avec. C’est un fort degré d’acceptation ! Le cerveau évite de nous faire entrer dans une zone de questionnements, il considère que c’est plus confortable comme ça.

 

Vous êtes probablement dans l’un de ces 3 cas. Il n’y en a aucun mieux que l’autre, les 3 attitudes sont légitimes et utiles ! Ça peut changer selon les situations et/ou selon les périodes !

4- Transformer son identité

Ré-éduquer le cerveau, c’est quitter une identité de « Je n’ai pas confiance en moi et j’ai toujours été comme ça » pour aller vers une nouvelle identité de « Je suis confiant.e, naturellement« . Pour ça, 2 exercices aussi simples qu’efficaces !

👉 Aimer les voitures rouges !

Image d'une voiture rouge au milieu de voitures grises

Repérer chaque jour 3 à 5 situations où vous avez eu confiance en vous dans la journée. Notez-les dans un carnet pour vous obliger vraiment à les repérer ! Vous allez voir que très vite, vous allez ré-équilibrer vos perceptions.

Je dis toujours aux enfants timides : est-ce que tu es timide avec tes frères et sœurs ? Avec tes parents ? Leur réponse est non, évidemment ! Alors pourquoi dis-tu que tu es timide ? Pourquoi attribues-tu plus d’importance à ton attitude face à la maîtresse ou des inconnus, qu’en famille le soir chez toi par exemple ?

Ré-équilibrer ses perceptions, c’est un exercice facile et très efficace !

Lorsque vous commencez à repérer 3 à 5 situations de confiance au quotidien, c’est comme quand on vous parle de voitures rouges et que vous vous mettez à en voir partout ! Plus les jours vont passer, plus vous allez trouver une quantité de situations de confiance assez impressionnante. Rapidement, vous allez trouver normal d’avoir confiance… et exceptionnel d’en manquer !

👉 Devenir comédien ?

Le 2ème exercice, aussi simple et efficace, est utile dans les moments plus délicats : avant une compétition, au moment des randoris ou à tout moment de la journée où vous vous sentez douter.

N’oubliez pas, AVANT de faire cet exercice : passez par la 1ère étape qui repère si c’est un doute normal parce que vous êtes en insécurité sur des facteurs que vous ne maîtrisez pas ou bien si c’est un réel manque de confiance en soi.

Si c’est vraiment un doute sur vos propres capacités, alors glissez-vous dans la peau de quelqu’un que vous admirez pour son assurance dans ce genre de situation. Ça peut être quelqu’un que vous connaissez ou non, un champion qui vous inspire, un personnage historique, votre voisin ! Respirez profondément et mettez-vous dans sa peau. Jouez à être lui ou elle… Imaginez que vous êtes cette personne !

De nombreuses fois au judo, quand j’ai douté de moi, j’ai fait ce 2ème exercice. C’est très efficace ! Ce que j’apprécie sur cet exercice, c’est que ça donne de l’effet tout de suite. En plus, et c’est le but, ça rééduque votre cerveau car tout le temps que vous jouez à être quelqu’un d’autre, votre cerveau n’envoie plus les signaux de stress, de doutes, de malaise… Il envoie des signaux de certitude et d’assurance à tout votre corps, lequel s’habitue à ce type de signaux.

Certains programmes de préparation mentale proposent cet exercice même en dehors de toutes situations de doutes : une pratique quotidienne, tous les matins au réveil ou tous les soirs avant de s’endormir, pendant plusieurs minutes. Le but est d’habituer le cerveau à envoyer ces signaux d’assurance et habituer le corps à les recevoir… Vous l’avez compris : de la répétition nait l’habitude… puis le caractère… puis l’identité !!

Et c’est comme ça qu’en quelques semaines ou mois, on devient quelqu’un de confiant. On EST confiant sans se poser de questions ! Donc pensez-y : choisissez vos héros de confiance en soi et mettez-vous dans leur peau !

 

5- Mes 3 exercices préférés :

Je vous ai donc donné ici 3 exercices à faire dans cet ordre :
1- Aiguisez votre conscience, repérez de quoi il s’agit précisément quand vous manquez de confiance en vous et faites le tri ! Devenez des experts du détail pour pouvoir agir avec précision comme un chirurgien !

2- Rééquilibrer vos perceptions en notant chaque jour les situations où vous avez eu confiance en vous ! Dites-vous que chacune d’elles est une voiture rouge et mettez-vous à voir des voitures rouges partout !

3- Ré-éduquer votre cerveau en vous mettant dans la peau de personnes pleine d’assurance pour transformer votre identité !

 

Ces 3 exercices font partie de mes 3 préférés mais il en existe beaucoup d’autres. La force du travail de préparation mentale réside vraiment dans le fait d’aller chercher tout un tas d’exercices différents qui peuvent nous correspondre plus ou moins bien. Tout ça se construit comme un puzzle, qui est vraiment unique selon chacun, c’est ce qui fait notre force.

 

6- Pour aller plus loin… 

Après avoir passé près de 20 ans à rassembler, pièce après pièce, des exercices pour avancer au mieux, j’ai découvert il y a quelque temps la Dépolarisation®. C’est une façon de faire travailler le mentale qui est unique. Tout en s’appuyant sur les outils classiques de préparation mentale, elle permet d’aller débloquer très rapidement des peurs, des doutes ou des stress dont on ne sait pas se défaire malgré tous nos efforts

Chez moi, ce fut révolutionnaire. En judo et dans ma vie de tous les jours. D’ailleurs, si je suis aujourd’hui à temps plein sur Secrets de Judokas, c’est grâce à la Dépolarisation®. Adieu la peur de ne pas réussir, adieu le stress de ne pas plaire à tout le monde… Adieu la crainte du jugement de ma famille ou l’angoisse de ne pas avoir un salaire fixe et régulier. La Dépolarisation® m’a simplement permis d’oser faire ce que je voulais et être qui j’étais vraiment, au fond. Et en judo : le plein plaisir et la pleine réussite passent par ce sentiment d’être libre de pleinement être vraiment soi. Comme disent les coach, de « se lâcher », « tout donner ».

 

Vous êtes curieux ?

Alors voilà ma petite surprise 😉Je vous ai préparé un ebook qui vous donne les détails de comment la Dépolarisation® fonctionne. Profitez-en, c’est offert et c’est avec plaisir ! Lisez-le et dites-moi ce que vous en pensez !

Et pour les vraiment très curieux, je suis disponible pour échanger de vive voix : Cliquez ici !

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La préparation mentale au Judo : 8 clés pour gagner

La préparation mentale au Judo : 8 clés pour gagner

LIENS VERS MICHEL CONTE EN BAS D’ARTICLE

LIENS VERS ACADÉMIE HAUTE PERFORMANCE : 1er séminaire ouvert au public ici : https://bit.ly/seminairehpa

Cet article présente les clés de préparation mentale utilisées par Michel Conte pour devenir champion du monde vétérans. Il en parle dans cette interview, réalisée en direct dans le cadre des JudOSalon (clique ici pour découvrir) et cet article reprend tout ce que vous pouvez, vous aussi, appliquer.

1- Être au clair avec soi-même

Michel Conte nous parle de son parcours et à travers ses mots, on comprend tout de suite une clé essentielle. Savoir être honnête avec soi-même. Michel partage, en toute simplicité son parcours

– c’est un compétiteur passionné qui a commencé à l’international en 2015, sans podium. C’est ce qui lui a permis de rebondir et d’aller chercher les médailles qui ont suivi.

– même si ça ne se voit pas, Michel connaît l’angoisse aux compétitions malgré ses décennies de pratique. C’est ce qui lui fait connaître une psychologue sportive et découvrir plusieurs pistes, dont la Programmation Neuro-Linguistique.

– souhaitant faire évoluer son comportement, Michel travaille avec son ostéopathe qui le fait vraiment progresser. Mais il lui reste encore des moments où il ne se maîtrise pas… Il subit, ça ne passe pas.

– durant 4 ans, il rapporte des médailles d’argent et de bronze, mais jamais d’or. C’est difficile à vivre. Il comprend qu’il doit aller chercher la clé du succès… côté mental ! Il rencontre alors Pierre David et son programme de l’Académie de la Haute Performance. Là, il « change », le grain de sable est retiré. Médaille d’or, champion du monde.

1- L’imagerie mentale

Michel l’utilise énormément. Pour préparer ses combats, d’un point de vue technique ou tactique. Il connait ses adversaires. Droitier, gaucher, quels mouvements… Il visualise le combat et surtout, se concentre sur ce qu’il doit faire. Rester sur la droite de l’adversaire… Bloquer sa manche… etc.

Mais l’imagerie mentale est aussi utile pour apprendre. Michel regarde des judokas qui l’inspire et « se voit » à sa place. Il s’approprie, petit à petit, ces nouvelles techniques ainsi. Et ça marche du tonnerre !

2- Le discours positif

On se focalise, par réflexe, sur ce qui ne va pas. Il faut changer cette habitude et voir les solutions. Lorsqu’on se concentre uniquement sur ce qui marche, le mental se fortifie. Michel raconte sa finale des championnats du Monde. Le Hongrois l’a secoué comme un prunier, il a vraiment été malmené. Mais plutôt que de s’inquiéter, douter ou se sentir en difficulté, il est toujours resté centré sur la solution. Mental positif. En l’ayant acquis bien en amont, c’est ce mental positif qui lui a permis d’aller chercher le point de la médaille d’or dans les dernières secondes du combat. Parce qu’il a toujours vu, dans son esprit, la solution. Jamais le problème.

3- Être bien préparé

C’est l’une des clés les plus importantes. Se sentir prêt. Cela permet aussi de travailler sur des situations de réussite qui vont augmenter la confiance en soi. Il faut le faire tous les jours, bien avant de douter. Au quotidien, se préparer pour gagner confiance en soi. Toujours en s’appuyant sur les points forts.

4- Se centrer sur soi

Il arrive de craindre un adversaire, notamment si on le connait. Michel explique combien il est important de se concentrer sur ses forces à soi. Se détacher de ce que ce judoka pourrait faire… Seul son propre shéma technique compte et c’est ce sur quoi il faut poser son attention.

5- Donner le meilleur de soi-même

Le jour J, on se donne à 100%. Même si sa préparation n’a pas été au top, on donne le meilleur de ce qu’on peut ce jour-là. Pour Michel, c’est la règle d’or. Il rappelle tout ce qui est à valoriser un jour de compétition, perdant ou gagnant. Dans tous les cas, on est courageux, on est là. On travaille, on a le goût. Toute cette démarche est à applaudir, quelque soit le résultat. Et « tu feras mieux la prochaine fois » est à bannir… Parce qu’on n’en sait rien !

La prochaine fois, tu donneras encore le meilleur de toi-même.

Michel Conte

6- S’autoriser à être… soi

Michel avait du mal à s’assumer combatif. Il l’était, sans aucun doute, mais il ne l’acceptait pas tant que ça. Il se sentait mal s’il était allé trop fort avec un adversaire… C’est avec Pierre David (Académie de la Haute Performance : clique ici pour en savoir plus) qu’il apprend à accepter son côté agressif. S’autoriser à l’être. C’est le travail de cette académie : s’autoriser à être soi.

7- Crée des ancrages

Après des décennies où la colère pouvait submerger Michel, ce n’est plus une émotion qui l’envahit aujourd’hui. D’abord, il a reconnu la qualité qui se cachait derrière cette colère : la motivation, l’engagement, la capacité d’action. Ensuite, il a choisi l’état dans lequel il avait envie d’être : calme. De nombreuses fois, il s’est lui-même mis dans une état d’esprit très calme et y a associé un petit geste… Ça peut être serrer 2 doigts, se tirer l’oreille… Michel ne nous dira pas le sien !! Aujourd’hui, si la colère approche, il suffit de faire ce petit geste et automatiquement, l’état de calme s’impose.

8- Se détacher du résultat

Michel rappelle l’importance du plaisir et du travail. À l’entrainement, il n’y a pas de résultat, pas de point à compter. On travaille. On fait tomber et on tombe. Faire le bourrin, Michel dit qu’il s’est faire, il n’a pas besoin de le travailler…

Et quelque soit le partenaire, on peut s’adapter et trouver une façon de travailler. Il est possible de travailler ses déplacements et ses esquives contre un judoka plus lourd. On travaille la technique pure, sans aucune force, contre un judoka tout léger… C’est aussi un bel état d’esprit à développer, qui fait progresser ! Peu importe le résultat. L’entrainement, c’est l’entrainement.

À l’entrainement, il n’y a pas de prof, pas de champion, que des judokas.

Michel Conte

Retrouvez Michel

Sur son site internet www.michelconte.fr

Découvrez l’Académie de la Haute Performance

Un article arrive très prochainement pour vous parler de cette académie, dans laquelle je suis rentrée. En attendant :

>>> le tout 1er séminaire ouvert au public, profitez-en, il n’y a que 80 places et les inscriptions en juillet 2020 sont à prix réduits ! Cliquez ici https://bit.ly/seminairehpa et profitez du code GUESTHPA pour avoir 10% !

Vous pouvez aussi découvrir les témoignages de tous les sportifs accompagnés (et même demander un rendez-vous téléphonique pour faire le point sur votre projet sportif et vos blocages) en cliquant sur : prendre rendez-vous avec Pierre David.

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Être judoka et préparateur mental

Être judoka et préparateur mental

La préparation mentale

Date de sortie du podcast : 29 mars 2020

Cet article fera l’objet d’un podcast fin mars 2020.

Comment travaille un préparateur mental au judo ?

Qu’est-ce qu’une routine ?

Comment faire avec un jeune totalement pris par le stress ?

À quoi sert la visualisation ?

Autant de questions que nous avons abordées avec Emmanuel Calvez, lors de l’interview en direct des JudOSalon (clique ici pour découvrir).

 Comme promis, voilà de quoi retrouver tout ce que nous nous sommes dits 🙂

Un mardi soir avec Emmanuel Calvez, pourquoi ?

J’ai rencontré Emmanuel récemment sur les tatamis des tournois vétérans. Rapide, précis, technique, il gagne tous ses combats… Sauf peut-être sa toute 1ère finale internationale, aux championnats d’Europe master au printemps dernier. Il devra se contenter d’une médaille d’argent : un résultat incroyable pour une première participation !
J’ai toujours admiré les judokas techniques. C’est la beauté du geste et c’est ce que j’aime dans le judo. Avec Emmanuel, je suis servie 🙂

J’ai aussi vite apprécié toute cette clic bretonne, du même club, qui se déplace en mini-van pour venir aux tournois vétérans. J’ai des étoiles dans les yeux : le judo, c’est l’amitié. Nous le savons tous. Nos clubs, nos entrainements, nos tournois sont indissociables des copains. Jigoro Kano le savait lui aussi : être judoka, c’est travailler sur soi-même pour une meilleure société. Ce lien entre l’individuel et le collectif. Emmanuel, c’est ça 🙂 Professeur depuis 20 ans, dynamiteur de son club et sa région, à travers les tournois, les stages, les animations… et depuis peu, préparateur mental ! Il a choisit de se former et ça m’a intriguée.

Pourquoi s’intéresser à la préparation mentale ?

Emmanuel raconte qu’il a toujours été sensible à l’aspect mental des judokas qu’il encadrait. Peut être parce que lui même avait pu ressentir, déjà, le stress et le manque de confiance en lui lorsqu’il était en sport étude. Le jour où il a vu la possibilité de se former en préparation mentale, avec LNF (Les Nouvelles Formations), ce fut une évidence. Se former ne pouvait être qu’utile. Et sur ce point précis, je le rejoins pleinement. Passionnée par ce domaine, je passe mon temps à apprendre entre les livres, les vidéos, les exercices, le suivi coaching, etc. Et l’idée de me former, également avec LNF, m’est apparue naturellement. C’est le meilleur moyen de préciser les acquis, d’éclaircir les zones d’ombres, de tester ses capacités, d’aller en chercher de nouvelles !

La préparation mentale, c’est tout au long de l’année.

Emmanuel a pu constater que, sans le savoir, il utilisait déjà des outils de préparation mentale, en tant qu’athlète autant qu’en temps que professeur. La formation lui a permis de découvrir l’étendue des possibilités dans ce domaine, de poser des mots sur des pratiques concrètes, d’organiser les objectifs et les moyens mis en place. Il a surtout découvert le large panel d’outils qui peuvent être utiliser en dehors des jours de compétition, tout au long de l’année. Emmanuel précise ce qui pourrait quasiment être une définition :

L’idée de la préparation mentale, c’est de se sentir bien pour mieux performer !

Emmanuel Calvez

Ce qu’on apprend dans une formation de préparateur mental

Lorsque je demande à Emmanuel quelques exemples concrets, il mentionne tout de suite la routine. C’est en effet utilisé par une majorité des judokas, sans qu’ils en aient conscience. L’intérêt d’être formé, c’est de comprendre comment une routine se construit et quels en seront les éléments efficace pour l’objectif visé.

Généralement, lorsqu’on a conscience des choses, elles sont plus efficaces.

Emmanuel nous raconte sa routine de compétiteur. S’isoler avec sa musique dès le début de l’échauffement. S’hydrater et manger un peu après l’échauffement. Visualiser les séquences qu’il va appliquer durant le combat. Ne pas sortir de son isolement jusqu’à l’appel.

Une routine, c’est une succession de gestes ou d’actions répétés toujours dans le même sens, le même cadre, afin d’optimiser la concentration et la sérénité.

Un petit exemple de routine en cliquant ici sur le Tweeter de Secrets de Judokas.

Emmanuel nous précise qu’une routine se déclenche à un moment précis, que l’on a décidé. Le rôle du préparateur mental, c’est justement d’aider le judoka à créer une routine « sur mesure ». Celle qui va être la plus adaptée, efficace pour lui.

Il n’y a pas une solution universelle, chacun doit trouver sa solution.

Emmanuel Calvez

Emmanuel nous rappelle, cependant, que la si la routine est un must le jour de la compétition, elle peut servir à de nombreux autres moments dans le quotidien d’un judoka ! Il faut aussi rappeler que la routine intègre des éléments qui seront efficaces que s’ils sont travaillés toute l’année. C’est par exemple le cas de la respiration abdominale, les « mots forts », ou encore la visualisations ou l’auto-suggestion, etc.

Visualisation, auto-suggestion, kesako ?

La visualisation est une technique qui se répand chez les sportifs depuis que ses effets ont été démontrés par la science. Elle fait appel aux capacités d’imagination que nous avons tous naturellement.

Si je vous demande maintenant de fermer les yeux et de vous imaginer sur une île paradisiaque, avec une vue magnifique, il y a fort à parier qu’un petit sourire apparaisse sur votre visage. Testez l’inverse : fermer les yeux et penser au pire souvenir que vous pouvez avoir. Que ressentez-vous ?
Ce petit jeu vous montre que le cerveau ne distingue guère la fiction de la réalité. Il suffit de lui donner des images et il déclenche le travail qui va se répercuter très concrètement dans le corps. Ici, ce sont des émotions qui sont envoyées dans le corps. Mais des effets directs s’enchainent : vous respirez plus calmement et avez le visage détendu quand vous pensez à l’océan et votre transat. Vos lèvres se crispent et vos sourcils se froncent pour le pire souvenir.

L’imagerie mentale

Utiliser ce pouvoir de l’imagination au judo peut s’avérer extrêmement utile. Emmanuel propose, par exemple, de répéter des mouvements dans sa tête, comme on répèterait une poésie ou un chemin à connaître par coeur. Mais attention, notre préparateur mental précise que la visualisation doit être la plus précise possible, à vitesse réelle ! Plus on la pratique en amont, plus elle est efficace le jour J. Lorsqu’on doit alors exécuter ses mouvements, tout est fluide, le corps est « habitué ».

Plusieurs expériences scientifiques ont réussi à démontrer qu’une personne qui s’entrainait « dans sa tête » gagnait en performance. Et plusieurs grands champions racontent, aujourd’hui, qu’ils utilisaient l’imagerie mentale avant même que ce terme ne soit connu. Ils n’en parlaient à personne de peur qu’on les prenne pour des fous ! J’écrirai prochainement un article sur l’histoire de l’imagerie mentale : c’est passionnant 🙂

Compétiteurs : êtes-vous prêts ?

Durant l’interview, l’échange se crée entre les auditeurs et Emmanuel. On sent que les compétiteurs cherchent des conseils ! À quel moment commencer sa routine ? Quelle préparation physique suivre les jours précédents la compétition ? Comment faire quand on est submergé par le stress ?

Pas facile, pour ne pas dire impossible, de répondre en si peu de temps. Pourtant, Emmanuel nous donne déjà plusieurs précieux conseils dont certains en or.

Être concentré, c’est se focaliser sur le présent et ce qu’on maîtrise.

Emmanuel Calvez

Ne penser ni au passé ni au futur, compliqué ! Et pourtant, c’est l’une des clés majeurs pour éliminer le « mauvais stress ». Emmanuel rappelle que c’est justement le rôle du préparateur mental d’être présent pour aider l’athlète à accéder à cette concentration. A quitter le passé autant que le futur. A ne garder que le bon stress.

Le bon stress, c’est celui qui met notre corps dans le dynamisme nécessaire pour un combat.

C’est celui qui va nous booster, notre carburant d’énergie. Le mauvais stress, c’est celui qui va nous bloquer, nous gêner, nous freiner. C’est justement celui qui nait des pensées sur le passé ou sur le futur. C’est aussi le stress qui arrive par nos pensées posées sur ce qu’on ne maîtrise pas. Lorsqu’on commence à penser à l’adversaire, s’il est plus fort, s’il s’est plus entrainé que nous, et si… et si… Dès que les pensées ne sont plus dans le moment présent, sur ce qu’on maîtrise à savoir soi-même, alors le stress n’est pas bon. C’est exactement ce sujet que j’aborde en partie dans l’épisode 12 du podcast ! Mais difficile d’en faire le tour en quelques mots.

Revenons à ces pensées : sur quoi peut-on alors les poser ? Sur sa préparation !

Le mauvais stress intervient quand on n’est pas prêt, quand on doute. Quant au bon stress, il ne faut pas chercher à l’éliminer. Simplement l’apprivoiser.

Emmanuel Calvez

Les jours d’avant compèt : mode d’emploi

Emmanuel est attentif aux jours qui précèdent une compétition. D’abord physiquement. Il semble important de ne pas s’entrainer au maximum jusqu’au dernier jour. Il faut garder de l’énergie pour le jour de la compétition. C’est à chacun de trouver sa formule.

Pour Emmanuel et ses athlètes, la formule est fixée : le cours du lundi est fort mais celui du vendredi, veille ou avant-veille de compétition, c’est entrainement souple, simplement pour se donner confiance et encrer les bons mouvements dans le corps.

Laëtitia Coupeau, une auditrice de ce soir, professeur de judo (et que vous pouvez écouter en interview épisode 7 du podcast, clic ici !) explique combien il peut être important de s’aérer l’esprit la veille d’une compétition. Faire autre chose !

C’est ce que j’ai effectivement appris à faire. Apprendre, petit à petit, qu’on peut faire autre chose la veille et être prêt.e le jour J. Notre judo ne va pas disparaître ! Notre concentration pourra être au rendez-vous ! Encore ce gentil moment présent qui nous rappelle.

J’avais un coach qui me disait, chaque heure : ton boulot, là, c’est… Je riais mais en réalité, c’était excellent pour canaliser mon stress.

« Ton boulot là, c’est de manger et de ne pas avaler de travers, concentre-toi ! »

« Ne me casse pas les oreilles, ton boulot maintenant, c’est de ne pas râter ton train. Avance et concentre-toi ».

« On en parlera demain. Ton boulot maintenant, c’est de t’endormir vite, tu n’as rien d’autre à faire ».

Toutes ces petites phrases sont restées gravées dans ma tête et je m’en sers encore aujourd’hui, à chaque instant avant une compétition. Cela m’aide à rester dans le moment présent, sans aucun mauvais stress !

La règle d’or du préparateur mental

Emmanuel nous rappelle ce qu’il faudrait retenir, sans aucun doute, de cette interview :

C’est important d’apprendre à se connaître, de chercher sa solution.

Emmanuel Calvez

Et personnellement, j’ajoute, pour l’avoir vécu, qu’il faut aussi savoir appeler la patience dans ses outils. Avec l’expérience, le stress diminue. On prend des habitudes. Des détails deviennent familier. De moins en moins de choses nous effraient. Si on se rappelle que la compétition, c’est comme le dojo, un chemin d’apprentissage, alors c’est plus facile. On sait qu’avec l’expérience, on va pouvoir apprendre à gérer son stress comme on apprend une technique de judo 🙂 Le temps fait partie des ingrédient pour trouver sa solution !

Pour tous ceux qui voudraient travailler avec un préparateur mental

Emmanuel travaille avec tous les judokas, en général à partir de 14 ans. Il repère ceux de son club pour qui une préparation mentale aurait un effet bénéfique. D’autres, adultes notamment, le contactent directement. La prise de contact se fait toujours d’abord par un échange et un questionnaire pour ensuite proposer un travail à mener. Ensuite, que ça soit sur quelques mois ou sur une saison entière, Emmanuel s’organise entre les mails, les appels téléphoniques et les visites sur site, surtout les jours de compétition. Comme il l’explique :

Je suis là pour aider. Je m’adapte aux besoins.

Emmanuel Calvez

Concrètement, qu’est-ce que ça change une préparation mentale ?

Emmanuel explique : « Le manque de concentration, de confiance en soi, le stress qui nous dépasse sont autant d’éléments qui peuvent évoluer très vite. Les comportements, en conséquence, changent tout de suite. Les résultats s’enchainent derrière. ». Bien souvent, c’est par rapport à des résultats qu’un judoka souhaite travailler avec un préparateur mental. Mais en réalité, c’est pour son quotidien que les effets vont être visibles. Et ce sera le mot de la fin pour Emmanuel :

Le but, c’est de faire prendre conscience au judoka de ses capacités réelles. La confiance, c’est la représentation qu’on se fait de nos capacités, nos ressources. Et la clé, c’est de se faire confiance.

Emmanuel Calvez

Merci Emmanuel pour cette interview ! Laissez-lui un petit mot dans les commentaires… Et inscrivez-vous à la newsletter pour ne manquer aucun autre article 🙂

 

Vous pouvez retrouver Emmanuel Calvez :

Sur sa page facebook Emmanuel Calvez Préparateur Mental (cliquez ici)

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Découvrez la formation de préparateur mental sur cette vidéo (avec Les Nouvelles Formations)

Si vous voulez suivre cette formation, mentionnez le code eca-29 pour une totale prise en charge !

Et pour suivre des séances d’entrainement vidéo quotidien, rejoignez sa page facebook : restons en forme, la breizh attitude

Avoir confiance en soi au judo

Avoir confiance en soi au judo

Avoir confiance en soi au judo

⏯ 1ère partie - cliquez ici pour écouter 🎧

Bienvenue sur cet article (épisode audio) : avoir confiance en soi au judo.

1- Parlons de confiance en soi.

La confiance en soi est un vaste sujet et c’est tant mieux ! Découvrir par soi-même toutes ses explorations, c’est picorer ce qui nous parle ou ce qui nous aide, ici et là, et faire son propre cheminement. Exactement comme au judo ! On devient excellent quand on sait chercher par soi-même… Dans cette excellence, on cherche encore et toujours, c’est justement ça qui est passionnant. Alors j’espère que cet article sur la confiance en soi nourrira votre cheminement. Déclics, réflexions, désaccords ou encore, une confirmation d’avancées déjà réalisées !

A-t-on vraiment besoin de confiance en soi ?

La confiance en soi c’est quoi ?

Est-ce qu’on doit savoir ce que c’est pour la ressentir ?

Pourquoi la ressentir en fait ?

Est-ce qu’on en a vraiment besoin, qu’est-ce que ça peut y changer finalement… ?

Le judo n’est-il pas un sport, physique avant tout ?

C’est un peu à toutes ces questions que je tente de répondre. Le but est encore et toujours le même : se sentir épanoui.e au judo pour progresser plus. Ou l’inverse : progresser plus pour se sentir épanoui.e !

2- Qu’est-ce que la confiance en soi ?

Accordons nos diapasons pour être sûr que nous parlons de la même chose. Comme au judo : soyons précis. Si vous écoutez des émissions de développement personnel, vous entendrez plein d’explications différentes, parfois un peu fourre-tout, parfois très floues… Mais que dit le dictionnaire ?

Le mot confiance vient du latin : « confidere« . « Cum » qui veut dire « avec » et « fidere » qui veut dire « fier ».

La confiance, c’est remettre quelque chose de précieux à quelqu’un, en s’abandonnant à sa bienveillance et à sa bonne foi.

Si on l’applique à nous-même, cela voudrait dire qu’on se remet quelque chose, à soi-même, en nous abandonnant à notre propre bienveillance et bonne foi. Ce quelque chose, ce sont nos capacités !

Peux-tu fermer les yeux ?

Il y a la notion de croire, les yeux fermés, à ce qui est demandé.

Si j’ai confiance en toi, c’est que les yeux fermés sans te poser de questions, je vais croire ce que tu dis ou ce que tu vas faire. Je peux te demander de remettre ce courrier important ou de ne pas regarder la surprise que je prépare : si j’ai confiance en toi, je sais que tu vas le faire sans te demander aucune preuve, sans avoir besoin de vérifier.

À l’inverse, les personnes en qui tu n’as pas confiance, au travail par exemple, tu vas leur demander des preuves, tu vas vérifier, regarder…

Au judo, si dans l’exercice des chutes, tu n’as pas confiance en ton partenaire, tu vas vérifier avec lui qu’il va bien aller doucement ou bien tu vas refuser l’exercice… Il te faut des preuves avant de t’abandonner à sa bienveillance !

Avoir confiance en soi, c’est croire, les yeux fermés, qu’on est capable de faire la tâche qu’on s’est confiée ou qu’on peut être la personne qu’on s’est auto-demandée ! C’est croire les yeux fermés, dans nos capacités, sans besoin de preuve.

 

3- Tu as déjà confiance en toi !

Pense à des domaines où tu as, à priori, confiance en toi. Regarde quelles sont les tâches ou attitudes pour lesquelles, en réalité, tu sais les yeux fermés que tu peux le faire.

L’éducation de tes enfants, sur certains aspects où tu ne doutes pas ?

Aller dans un endroit, effectuer un trajet ?

Faire un exercice ?

Prendre la parole dans certains contextes ?

À chaque fois, identifie quelle est la tâche que tu réalises, ou l’attitude que tu as. Si tu es à l’aise et confiant.e, est-ce bien parce que tu sais les yeux fermés, sans preuve, que tu vas pouvoir le faire ou être ainsi ?

 

4- Un peu de sécurité s’il-vous-plaît

Avec cet exercice, tu devrais t’apercevoir qu’à chaque fois, tu maîtrises ton environnement, tu te sens en sécurité. La SÉCURITE apparaît aussi dans la définition de la confiance lorsque ce mot est utilisé dans certaines expressions. Par exemple (Larousse) :

« la confiance des épargnants envers l’État » : sentiment de sécurité.

Parachutiste qui se jette dans le vide

Le contexte de sécurité est une condition pour pouvoir avoir confiance en soi. Tu dois t’estimer dans une sécurité que tu maîtrises. Les personnes qui se jettent en parachute du haut de la montagne savent que c’est un sport risqué ; mais si elles ont confiance en elles pour le faire, c’est qu’elles estiment que le contexte leur apporte suffisamment de sécurité, grâce à leur expérience, leur niveau technique, le parachute de secours, les conditions météo etc.

5- En compétition : panique à bord

Ne pas avoir confiance en soi en compétition, ça voudrait dire qu’on ne croit pas, les yeux fermés en toute bonne foi… à quoi ?

Prends quelques minutes. Arrête ta lecture. Pose-toi la question. Sincèrement. Pour quoi, pour quelle tâche ou quelle attitude, tu ne crois pas, les yeux fermés, que tu en es capable ?

👉 Impossible de gagner

Je n’y crois pas. J’ai peur de ne pas gagner. Je me sens nul.le par rapport à mes adversaires. Je doute toujours du fait que je peux gagner même si j’ai gagné par le passé !

Si tu as fait cette 1ère réponse, effectivement, c’est étrange quand on a gagné plusieurs fois, de ne pas arriver plein d’assurance et de certitudes… Est-ce parce qu’on manque de confiance en soi ? Non !

La variable inconnue

Je vais risquer de te surprendre mais ça n’a rien à voir avec la confiance en soi. J’ai même envie de dire : encore heureux que tu doutes !

Que penserais-tu de celui qui saute en parachute sans avoir regardé la météo ni vérifier l’état de son matériel ni même avoir vu le sol où il peut atterrir ? Tu te dirais, je l’espère, que c’est un grand inconscient ! Cette personne agit dans un environnement qu’il ne maîtrise absolument pas. Et c’est ce qu’il se passe quand tu ressens des gros doutes sur l’issue du combat, sur ta potentielle victoire. Tu ne maîtrises absolument pas ton adversaire. Tu ne sais pas comment il a travaillé, son état, sa volonté, c’est une variable inconnue ! Alors comment te demander, à toi-même, de croire les yeux fermés que tu vas gagner ?!

Remercie-toi 🙂

En réalité, à chaque fois que tu ressens que tu n’es pas sûr.e, que tu as des doutes sur l’issue du combat, alors remercie-toi ! Tu exprimes ta pleine bonne santé, ton bon sens, tes bons réflexes, ton intuition.

Le plus grand samouraï de l’Histoire du Japon, Musashi, n’est jamais parti une seule fois au combat en sachant d’avance qu’il en sortirait vivant ! JA-MAIS ! À chaque fois, au contraire, il part en ayant une conscience extrêmement aiguë que tout peut arriver. Il ne maîtrise pas l’issue. Cela fait d’ailleurs partie de sa grande force : accepter toutes les issues.

Je ne me sens pas capable

En compétition, je doute de mes capacités. Je ne suis sûrement pas assez entrainé.e. J’ai ce sentiment de ne pas savoir placer des techniques. Je me sens trop gentil.le et j’ai du mal à être agressif.ve. Je ne me sens pas à la hauteur…

Quelle est la différence par rapport à la 1ère réponse liée à la victoire ? Cette fois-ci, c’est par rapport à toi-même et tes propres capacités que tu es perdu.e. Pourtant, tes propres capacités, tu les maîtrises. Pense à celui qui est au sommet de la montagne, avec une super météo, tout son matériel vérifié, ses 14 diplômes de saut etc. S’il craint encore de ne pas réussir alors qu’il maîtrise toutes ses capacités, c’est qu’il manque de confiance en lui. Au judo, si à chaque entraînement tu travailles, tu passes tes mouvements, tu as le cardio et les muscles, tu te sens en forme, et que le jour de la compétition, tu oublies tout ça, ton cerveau fait une amnésie, alors oui tu manques de confiance en toi.

Le cocktail explosif

Ce qu’il se passe, bien souvent, c’est qu’on manque de confiance en soi et que l’on reporte ça sur le résultat. Du coup, on mélange le manque de confiance en soi et un stress naturel et positif lié au combat qui va avoir lieu avec un inconnu qu’on ne maîtrise pas. Ce mélange, c’est un cocktail explosif qu’il est impossible de résoudre puisque par définition, tu ne supprimeras jamais le stress naturel et positif. Sur cette question du stress, il y aura un autre article parce que ça nécessite vraiment des explications… Pour l’instant, l’objectif est de différencier les deux.

Qu’est-ce qui est lié à l’affrontement, au combat, dans un contexte dont tu ne maîtrises pas tous les aspects ?

Qu’est-ce qui est lié au regard que tu portes sur tes propres capacités ? Comment te vois-tu ? Technique, rapide, agressif, endurant, etc.?

Fais vraiment cet exercice : quel regard portes-tu sur toi-même ? C’est exactement là-dessus qu’il va être possible de travailler !

 

6- Y croire et en même temps, ne pas partir gagnant d’avance ?!

On dit souvent que si tu pars gagnant d’avance, c’est foutu… En même temps, on dit toujours qu’il faut y croire ! La nuance est subtile et en général, elle n’est jamais expliquée !

Mais elle est là : si tu pars gagnant.e d’avance, c’est que tu juges l’issue du combat et ce n’est pas de la confiance en soi. C’est de l’inconscience 😉.

Si en revanche, tu pars convaincu.e, sans aucun doute, de tes capacités, de ta puissance, ta technicité, ton affutage, ta vitesse… Si tu te sens archi fort.e et solide alors là, c’est tout gagné dans le sens où tu vas donner le maximum, pleinement. L’issue du combat sera bien « que le.la meilleur.e gagne ».

Pense à Teddy

Regarde les judokas qui ont confiance en eux : connaissent-ils l’issue du combat ? Un judoka qui a une grande confiance en lui ne se plaint jamais d’avoir perdu parce qu’il sait qu’il a donné le maximum, il a cru en lui-même. Et il repart en sachant ce qu’il va travailler, là où il va s’améliorer. Il connaît les yeux fermés ses capacités, sans preuve. Il peut alors voir les progrès qu’il souhaite faire en ayant trouvé meilleur que lui. Ça ne le terrasse pas d’avoir perdu !
À l’inverse, ceux qui manquent de confiance en soi, quand ils perdent, tout s’écroule ! Puisqu’ils ont besoin de preuves et de vérifications, perdre revient à ne plus avoir aucune preuve de ses capacités. Ça se résume alors par l’idée qu’on n’a réellement aucune capacité.

7- Et au club, pourquoi avoir confiance en soi ?

Au club, ce sont exactement les mêmes questions.

1- Note tout ce qui te vient à l’esprit quand tu te dis « je n’ai pas confiance en moi ».

2- Raye ce qui concerne l’extérieur que tu ne maîtrises pas. Pour citer un exemple que j’ai entendu récemment :

J’ai peur de chuter pendant les nagekomi (exercice technique où le partenaire fait chuter à chaque fois)

Une personne me dit ça et quand je lui demande de me décrire un peu la situation, je découvre qu’elle est avec des Uke (= partenaire) qu’elle ne connaît pas ! Son cerveau réagit de façon très habile en réalité. Elle ressent parfaitement bien le danger. Elle se protège, c’est normal ! Encore une fois, la confiance en soi ne veut pas dire qu’on peut tout faire sans se poser de question !

3- Lorsque tu as rayé tout ce qui ne dépend pas de toi, tu dois réaliser que tu n’es pas seulement un gros paquet de manque de confiance en soi, comme tu le crois depuis des années ! Tu es aussi une personne pleinement sensée, logique et qui sait se protéger ou ne pas faire n’importe quoi !

La comparaison : à bannir ou à bénir ?

4- Il te reste encore tout un tas de lignes.

En judo, se comparer aux autres est extrêmement fréquent. Non seulement c’est un réflexe pour s’auto-évaluer dans la vie en général, mais c’est aussi, au judo en particulier, une source de progression. On regarde ceux qui savent mieux faire pour apprendre d’eux. C’est le principe de ces cours où tous les grades sont ensemble. L’émulation, l’échange entre les plus gradés et les moins gradés, sont de très forts atouts de notre discipline.

Rappelle-toi de la définition de la confiance en soi… Du coup, quand on regarde ailleurs, ce n’est pas pour savoir ce dont on est capable, c’est pour savoir ce qui nous plaît, ce qui nous attire, ce qu’on a envie de faire avec plaisir !

Le problème quand on n’a pas confiance en soi, c’est qu’on veut chercher la preuve qu’on fait mieux qu’un tel, on voit aussi qu’on fait moins bien qu’une telle… On s’évalue toujours par rapport à des vérifications ou des preuves et celles-ci doivent sans cesse être renouvelées.

8- Comment faire pour apprendre à fermer les yeux ?

OK, j’ai compris ce qu’est précisément la confiance en soi. Il s’agit de ce qui me concerne, de ce que je peux maîtriser. Mais alors, si j’ai sans cesse besoin de preuves pour croire en mes capacités, comment je peux faire ?

👉 Aiguise ta conscience

La première chose très importante, c’est d’aiguiser ta conscience. Apprends à repérer, dans chaque situation, l’élément sur lequel tu n’arrives pas à fermer les yeux, l’élément pour lequel tu as besoin de vérification, de preuve. 

Mécanicien qui règle un moteur

C’est vraiment le premier pas. Il est capital car il va, au fil des jours, te permettre de cibler avec grande précision le problème. Un mécanicien est beaucoup plus efficace quand il sait exactement quelle pièce changer… S’il est face à tout le moteur qui ne démarre plus, sans aucune idée de ce qu’il se passe, c’est plus compliqué. Il serait inutile, trop long et trop cher de tout changer… Mieux vaut passer un peu de temps à cibler le problème !

👉 Libère-toi du besoin de preuves

Ensuite, il est possible d’apprendre à savoir fermer les yeux parce que, sans aucune preuve ni vérification, on sait, on connaît nos capacités. Quand on connaît ses capacités les yeux fermés, on a alors un élan incroyable pour progresser, pour aller de l’avant ! Toute l’énergie à sans cesse chercher des preuves est libérée et devient disponible pour te propulser en avant.

Pour cet apprentissage, je t’invite à lire la suite de cet article en cliquant ici. C’est un sujet, un exercice à part entière ! Je t’épargne des articles trop long… 🙂

Lire l’article « 3 exercices pour avoir confiance en soi »

Conclusion

J’espère que cette 1ère partie te sera déjà utile, qu’elle t’a éclairé.e pour ne pas tout mélanger. J’espère que dans les jours, semaines qui viennent, tu découvriras qu’il y a des dizaines et des dizaines de moments pour lesquels tu as déjà confiance en toi ! Et qu’il y a de nombreuses situations pour lesquelles tu es bien avisé.e d’avoir des doutes !

Enfin, si tu veux profiter d’un outil ludique, agréable et néamoins très efficace s’il est pris au sérieux, je t’invite à télécharger « LES PREMIERS PAS DE LA CONFIANCE EN SOI », que j’ai créé pour les enfants, mais qui fonctionne exactement de la même manière pour les adultes ! Personnellement, je m’en sers encore aujourd’hui, je ne me lasse pas de ces 4 étapes qui peuvent couvrir toutes les situations… et qui font progresser, quel que soit notre degré de confiance du moment ! C’est offert, profites-en, juste là :👇🏼

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MERCI

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Vincent Thébault et les arts martiaux

Vincent Thébault et les arts martiaux

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Aujourd’hui, un nouvel interview réalisé au Japon lors de mon stage au Kodokan, le shochu Geiko*. Vous allez entendre Vincent Thébault, qui vit au Japon depuis de très nombreuses années, et qui pratique le judo bien sûr mais aussi d’autres arts martiaux aux côtés de très grands maitres. Surtout, et c’est ce qui m’inspire le plus chez Vincent, il vit au quotidien, à chaque instant, cette voie ouverte par les arts martiaux. Je suis extrêmement heureuse qu’il ait accepté cet échange et que vous puissiez en profiter, vous aussi ; ne perdez pas une miette de ce qu’il partage avec nous ! Au pied de cet article, vous trouverez toutes les références citées dans cet épisode et notées par une astérix (*).

 

Bonjour Vincent !

Je suis très contente que tu aies accepté cet interview. C’est un honneur pour 2 raisons. D’abord parce que tu as un parcours assez magique… Mais surtout, tu es quelqu’un d’extrêmement important dans mon parcours de judo car il y a eu plusieurs moments très « nouveaux » dans ce parcours, notamment un. Je sortais des randoris du Kodokan et sur le ton de la boutade, je t’ai dit combien j’allais être triste le lendemain, un dimanche, sans judo. Tu m’as alors proposé d’aller voir un certain Miki Tenkai Sensei… Ça a été un changement total de judo pour moi et c’est grâce à toi !

Peux-tu te présenter en nous racontant ton histoire avec le judo ?

En effet, c’est assez particulier. Je dois remercier mon père puisque c’est lui qui m’a mis au judo, je ne sais pas exactement pourquoi d’ailleurs, nous n’en avons jamais parlé. Peut-être qu’il voyait que j’avais besoin de me renforcer, que j’avais besoin de plus de confiance en moi. Il m’a proposé d’aller au club des cheminots à l’époque, à Rennes. Il y avait un brestois qui venait d’arriver pour lancer un club. Le judo de Bretagne de l’époque arrivait directement de quelqu’un qui avait passé beaucoup de temps au Japon, Monsieur Urvoy*. J’ai donc commencé avec son élève et dès le départ, je me suis dit que ce n’était pas possible de me prendre autant de gamelles ! Je ne pouvais pas rester faible comme ça, je devais absolument me renforcer. J’ai aussi vraiment apprécié le professeur.

 

C’est très important de trouver un dojo avec un bon professeur, quelqu’un qui a une certaine aura, qu’on respecte et qui nous inspire.

J’ai pas pris beaucoup de plaisir au début parce que c’était très dur, physiquement, mentalement aussi. Mais petit à petit, j’ai commencé à voir qu’en travaillant, on pouvait y arriver. Ce qui a tout changé dans ma vie, c’est que dès que j’ai commencé à pratiquer, j’ai ressenti une certaine énergie autour de moi. La pratique des arts martiaux m’a fait ressentir des espèces de capteurs, de flux énergétiques à l’intérieur du corps mais aussi autour de moi et ça m’a énormément attiré. 


Ce qui est magique dans le judo, c’est qu’en travaillant sérieusement, on progresse.

Même si on n’a aucune capacité au départ, un peu comme moi, en bossant, grâce au judo et aux arts martiaux, n’importe quelle forme de corps peut développer ses propres techniques et atteindre un niveau assez bon, on peut gagner. Ça m’a intéressé.
Vers 12 ou 13 ans, mon professeur m’a proposé d’aller voir un ami, également ancien du dojo Brestois, Monsieur Pierre Le Caër, qui venait de passer 5 ans dans le Japon traditionnel du Judo, avec les maitres de l’époque. Il était aussi passé par les Etats-Unis avec Fukuda Sensei, l’une des élèves de Jigoro Kano. Il était donc vraiment remonté à la source.
Lorsque je suis allée le voir, tout de suite, c’était bon. J’ai senti qu’il y avait la tradition japonaise qui m’a beaucoup inspiré. Je l’ai vu donné toute sa vie au dojo, lequel était ouvert tous les jours, même pendant les vacances, 365 jours par an. Il dormait au-dessus, sous des tôle, en construisant son dojo, vraiment comme un moine… Bonjour à Monsieur Le Caër s’il nous écoute, j’ai énormément de respect pour lui, il a changé ma vie !

J’ai donc eu la chance de pouvoir pratiquer un judo relativement traditionnel tout de suite, très pur, avec des personnes incroyables. Il y avait aussi des cours de calligraphie au dojo. J’ai donc tout de suite trouvé cette ambiance japonaise que je recherchais totalement. Dès l’adolescence, j’ai commencé à lire tous les livres sur le zen, à faire moi-mêmes du zazen… Petit à petit, j’ai commencé à ressentir de plus en plus de choses mais je n’arrivais pas à tout connecter, entre l’énergique, le spirituel, la baston en compétition…

Je savais que je devais absolument aller au Japon un jour où l’autre.

Lorsque j’ai dû aller à Paris pour les études, je suis allée m’entrainer chez Maître Pelletier, avec un peu dans la même lignée, ce lien avec le Japon, ce respect du judo traditionnel et un peu de compétitions mais pas trop… Ce n’était pas comme c’est devenu maintenant dans certains clubs, même si je respecte toutes les pratiques : il faut des résultats en compétitions pour que les fédérations aient des subventions, et c’est très important pour inspirer les jeunes enfants à venir, à s’entrainer dans les dojos. Mais pour ma part, c’est vraiment ce côté art martial qui m’intéressait.
Comme je ne retrouvais pas ce que j’avais trouvé avec Monsieur Le Caër, j’avais commencé le Jujutsu et le Kendo. Je faisais donc les 3 arts martiaux, je m’entrainais matin et soir, et le week-end, j’allais faire du zazen dans des temples zen. J’étais attiré par ce Japon.

J’ai pris ma décision de partir au Japon, j’avais 20 ans à peu près. Les livres de Eiji Yoshikawa, « La pierre et le sabre » et « La parfaite lumière » sur la vie de Miyamoto Musashi m’ont beaucoup inspiré à ce moment-là. J’ai ouvert ces livres, je ne suis pas sorti de chez moi pendant 3 jours et lorsque j’ai fermé ces livres, je savais que je devais partir au Japon. C’était clair, net et précis. C’était l’appel du Japon.

J’ai réussi à rentrer dans une entreprise qui avait une implantation au Japon, j’y suis entré comme stagiaire. Je suis donc partie Japon en souhaitant trouver un maitre d’art martiaux et éventuellement aussi un maître zen, par exemple un moine bouddhiste pour m’aider à connecter tout ça. J’ai fini par les trouver bien sûr, même si ça a pris du temps.

Le maitre vient à soi quand on est prêt.

Il y a des rencontres qui se font, des personnes qui nous aident à passer un palier supérieur, on fait un bout de chemin ensemble et chacun fait son chemin…
J’avais cette image du Japon des maisons en bois, des kimonos… et quand je suis arrivé à Narita, c’était tout gris, que des hangars, des autoroutes à étages, ça a été dur ! Mais je suis allé directement au Kodokan. Il y avait Abbé Sensei et Matsumura Sensei qui était venu dans le dojo de M. Le Caër. J’ai donc pu être introduit et très vite,

j’ai découvert un homme incroyable, l’un des derniers samouraïs au niveau de l’esprit.

Au Japon, quand on arrive on est observé de 3 à 6 mois pour voir si vraiment, on est sérieux, on a la détermination. Avec Matsumura Sensei, ça a été très rapide, il a commencé à m’enseigner sa spécialité, tout ce qui est Ne Waza ainsi que l’ancien judo, le Kosen Judo qui était enseigné aux étudiants de l’université, l’élite de l’époque. Il est d’ailleurs devenu mon témoin de mariage et nous avons eu une relation extrêmement proche, avec énormément de conseils et d’enseignements, pas seulement de judo mais de vie aussi. En tant qu’individu, c’était quelqu’un d’absolument incroyable. Il a fait des compétitions jusqu’à l’âge de 90 ans, il doit d’ailleurs avoir je pense le record du judoka qui a le plus de victoires et de participation dans les Kodansha Taikai (compétitions des hauts gradés) jusqu’à sa dernière année, jusqu’à la fin… Il faut lire les articles dans ce fameux magazine de judo français* !
C’est quelqu’un qui se levait à 3h30, tous les matins, pendant le Kangeiko, pour prendre le 1er train à 2h de route du Kodokan pour venir nous enseigner tous les jours, par -5 degrés, jusqu’à ses 90 ans.

Est-ce que Matsumura Sensei, ton maitre, a croisé la route de Jigoro Kano ?

Il était l’élève de Takagi Sensei, disciple direct de Jigoro Kano. C’est quelqu’un qui avait aussi beaucoup souffert pendant la guerre et il a voulu orienter sa vie pour le judo et transmettre par l’intermédiaire du judo. Contrairement à beaucoup de Sensei qui ont tendance à n’enseigner que dans leur dojo, lui a toujours été ouvert aux étrangers, à tous, à enseigner avec son cœur, à donner sans compter à tous ceux qui voulaient apprendre. C’est ce qui en a fait un grand judoka je pense.
Chacun choisit sa propre voie dans le judo : certains passent par les médailles olympiques avant de retransmettre plus tard.

As-tu pratiqué plusieurs arts martiaux dès ton arrivée au Japon ?

En arrivant au Japon, j’ai décidé de persévérer dans l’art martial où j’étais le plus nul, dans ce qui était le plus difficile pour moi, pour ma forme de corps. C’est pour ça que je suis resté dans le judo. C’est un challenge envers moi-même, travailler, travailler et travailler encore. Dans le dojo de l’université Waseda, il y a une calligraphie qui dit :

« Essaye et tu pourras ».

Pour moi, ça m’a permis de lier l’esprit et le corps et au bout du compte, être heureux. Et d’ailleurs, Miki Tenkai, qui est un moine bouddhiste qui enseigne la méditation entre autre mais aussi professeur de judo, m’a vraiment permis de faire le lien entre le purement spirituel, l’énergétique et la compétition ! Chaque classe du dimanche avec lui est comme un laboratoire, on se pose des questions, on avance, on découvre, on ajuste, on partage nos expériences et on essaye de toujours s’améliorer sur la voie, et de transmettre.
Miki Tenkai axe son centre de décision sur le chakra du cœur. Le petit ego, par principe, ne peut pas contrôler tout l’univers, c’est juste l’un des outils qu’on a à disposition. Si on arrive à faire taire le petit ego et recentrer son esprit sur les énergies connectées au cœur et qu’on arrive à ressentir comme un capteur, ce qui se passe autour de nous par ce chakra du cœur… Comme un avion, si on pense qu’on peut mettre son esprit dans le cœur, c’est un peu comme si on rentrait dans le cockpit et à partir de là, on peut contrôler toute la machine qui est le corps en fonction des informations que l’on reçoit, des intuitions etc. Quand on travaille centré sur cette énergie, on a le sourire à l’intérieur, on accepte le challenge avec joie.

Le cœur ne s’arrête jamais d’essayer de réussir, d’essayer d’atteindre la victoire.

Quand le cœur s’arrête, c’est la mort.
Quand on travaille sur cette énergie, on s’épuise beaucoup moins, on a beaucoup plus de force physique et on a l’esprit clair, avec des intuitions qui viennent sans le stress et la peur du petit moi qui réduit les capacités de l’être humain. Si on laisse les émotions nous contrôler, on travaille à 70% ou même 60% de ses capacités. L’émotion a besoin d’environ 20 minutes pour qu’elle retombe et qu’on puisse reprendre le contrôle de soi. On arrive à contrôler l’émotion dans les moments importants par ce genre de technique et avec des exercices très simples de respiration. Plus on en fait, plus c’est rapide, on peut se connecter en 3 respirations ! Avant un shiai, on arrive l’ esprit clair sur le tapis. Dès le salut, tout vient, l’intuition, ce qu’il faut faire comme mouvement, sans y penser. On entre dans le combat avec énormément de plaisir à essayer de gagner mais ce n’est pas des énergies ou pensées nocives telles que « je vais le démonter, le casser ».

L’un des élèves de Matsumura Sensei, Maître Matsumoto, m’a présenté un maitre, Shigi Sensei, descendant d’une famille de samouraï qui a plus de 1000 ans d’arbre généalogique, qui enseigne dans le dojo du temple des arts martiaux au Japon, le Kashima Jigu.
On a la chance de s’entrainer dans ce temple et auprès de ce maître, j’ai pu remonter à la tradition ancestrale puisque certaines écoles ou techniques ont au moins 900 ans d’existence ! En pratiquant, je me suis aperçu que tout était lié. Les élèves de Shigi Sensei sont tous minimum 6ème ou 7ème dan dans leur art martial : Karaté, Kendo etc. Il faut pratiquer son art martial en compétition, pour avoir la vraie expérience du combat et de pratiquer la compétition jusqu’à la mort, tant qu’on tient debout ! J’ai vu des compétition de Kendo à Tokyo avec les hauts gradés, hommes et femmes qui combattent ensemble, sans catégories, avec chacun qui choisit ses armes.Tous les arts martiaux se rejoignent et on retrouve les vieux principes ancestraux.
Tout le monde se retrouve à pratiquer le vieux Jujutsu, les pratiques avec le sabre, avec les armes. Pour gagner un combat, il faut appliquer les mêmes techniques.

Pour des judokas qui sont curieux d’autres arts martiaux, as-tu des conseils ?

Déjà, il faut atteindre un certain niveau dans son art martial. Je me souviens d’une parole de M. Le Caër qui disait que quelqu’un qui sera 3ème dan dans plusieurs arts martiaux sera moins évolué que quelqu’un qui est 6ème dans son art martial. Donc il faut quand même un certain focus, lequel va développer une évolution qui va permettre de comprendre d’autres choses. Après, c’est propre aux motivations de chacun. Est-ce que je fais du judo pour me défendre dans la rue ? Dans ce cas là, je dois pouvoir porter des atémis, recevoir des coups et éventuellement manier quelques pratiques d’auto défense contre un couteau, une barre de fer… Si je fais du judo pour devenir un samouraï, il va falloir que j’aille faire un peu de Iaïdo, un peu de Kenjutsu…
Je pense qu’il n’y a pas de réponse universelle car chaque individu est différent. Ce qui manque dans le judo, c’est les coups. C’est pour ça que j’ai été attiré par le vieux jujutsu qu i est extrêmement létal… et puis comment réagir en fonction de tout type d’armes, donc j’ai été un petit peu intéressé par le self défense aussi. Les vieux arts martiaux où on enseigne toute l’éducation de l’époque, je pense que c’est extrêmement complet, ça c’est pas mal.

Faut-il toujours s’ouvrir à d’autres arts martiaux pour avoir une approche complète ?

Il n’y a pas besoin de pratiquer les arts martiaux pour atteindre un accomplissement personnel ! Ici au Japon, on peut voir des restaurateurs, sculpteurs… Je pense que la recherche de l’expertise dans son domaine, quelque soit la profession, qui permet d’atteindre la symbiose, une sérénité, une joie permanente.

Quand on est à sa place, qu’on fait ce qu’on aime, on dégage une certaine harmonie, une certaine aura dans la société.

C’est dans la culture même du Japon. Un maitre qui fait les katanas ou de cérémonie du thé n’a pas besoin d’un art martial pour contrôler le Shogun !
Un simple maître de cérémonie du thé pouvait faire changer le point de vue d’un grand Seigneur avec 3 phrases ou une question ! Mais pas besoin de venir au japon pour ça ! Un jardinier en France par exemple peut très bien irradier autour de lui, être heureux !

Il s’agit donc d’aller chercher l’excellence dans ce qu’on aime ?

C’est de réaliser ses rêves, d’y croire, d’avancer. Quand on visualise quelque chose, ça devient réalité, c’est aussi simple que ça le succès. Le judo pour moi, ça m’a créé des liens, des amis. C’est comme une deuxième famille : où qu’on aille, il y a des dojos. Où que j’aille, il y aura toujours un coin de tatamis pour m’accueillir. Il y a une dimension humaine, communautaire, qui n’est pas négligeable. On a tous des moments de doute, c’est important. Le judo est planétaire avec des tas d’écoles, même si parfois ça n’a plus rien d’un art martial parce que ça devient commercial pour survivre. Chacun en fait ce qu’il veut mais il ne faut pas oublier le coté art martial et ce qu’il y a derrière. Il y a une certaine éthique, un certain code de l’honneur.

Dans le judo, il y a une éducation à acquérir et il y a une certaine élévation de la personne qui est nécessaire.

Ce n’est pas 2 animaux qui se rencontrent dans la jungle avec l’un qui va bouffer l’autre à la fin. Il y a quand même une demande de sophistication, d’accès à la connaissance, à une pratique et à la discipline qui fait qu’il va y avoir une évolution derrière. Tout seul on peut pas faire du judo, il faut absolument respecter son adversaire. Certains sont prêts à faire n’importe quoi et blessent les autres pour gagner absolument, ils n’ont pas tout compris !

Quelle est la subtilité entre le sport qui portent des valeurs de fair play ou de respect et l’art martial ?

Moi je vois le côté art martial par la culture traditionnelle japonaise que je suis venue chercher ici. Il y a donc un peu les clichés de l’époque d’Edo, les samouraïs, le zazen, la recherche de l’esthétisme dans la vie de tous les jours, etc. C’est là où tous les maîtres de toutes les voies peuvent communiquer et se retrouvent. Il y a une certaine élévation au niveau vibratoire de la personne qui fait qu’entre personnes sophistiquées, ça va tout de suite communiquer car ils vont vibrer à la même fréquence.

Dans l’art martial, la pratique sert une élévation humaine alors que dans le sport, la pratique sert un résultat ?

Le sport est l’une des première étape nécessaire mais il y a quelque chose derrière. Si on pratique le judo de haut niveau, c’est extrêmement dur. Atteindre l’excellence pour monter sur les podiums, c’est très beau ! Ça demande tellement de sacrifices ! Si on regarde l’exemple du japon : on va pousser les jeunes à pratiquer à l’extrême. Les enfants de 6 ans, s’ils veulent faire de la compétition, pratiquent tous les jours avec seulement un jour de repos par semaine peut être. Dès le collège, c’est deux entrainements par jour. Et si on est blessé, il faut quand même venir au dojo. Il y a donc un côté sacrifice qui est demandé pour le sport qui peut être un peu trop poussé car parmi les quelques-uns qui vont à l’université avec pour seul objectif des résultats, tous ceux qui ne font que 2ème ou 3ème vont disparaître du circuit. Et il n’y a plus rien derrière, ils ne font plus de judo après et c’est dommage. La compétition est indispensable car ça forme mais il n’y a pas que ça. Ce qui est magique dans ce pays, c’est qu’il y a beaucoup de gens qui ont compris, qui continuent jusqu’à un grand âge. Donc le sport reflète parfois une vision trop court terme.

En France, on peut parfois voir 2 clans « compétiteurs » et « non compétiteurs » ce que je trouve regrettable : on peut réunir les deux pourtant, qu’en penses-tu ?

Grâce au judo, j’ai jamais été aussi bien dans ma peau, aussi fort que maintenant. Je pense qu’une pratique correcte apporte énormément. J’ai beaucoup d’admiration pour Inoue Kosei qui est le coach de l’équipe nationale du Japon. C’est pour moi un vrai samouraï des temps modernes. Il fait faire un tas de choses à ses compétiteurs : lire des journaux, discuter avec des écrivains, faire de la poterie, du zazen… Il leur fait comprendre leur rôle dans la société en tant que membres de l’équipe nationale, leaders dans la société qui vont inspirer des nouvelles générations. Il les éduque comme de vrais samourais ! Il arrive à créer un esprit dans leur équipe, comme un esprit d’élite, de commando… Il y a une dynamique qui s’est mis en place. Lui-même lit énormément ! Il n’y a pas que le muscle qui compte. Au contraire, si on ajoute tout ce qu’il y a autour, cela fera quelque chose d’étonnant aux prochains jeux olympiques !
Et c’est là où, quand tu viens d’évoquer que les pratiquants plaisirs et les pratiquants compétition sont scindés, les deux perdent, s’appauvrissent. Il devrait y avoir un cursus à long terme qui permette d’évoluer tout au long de la vie. Dans la tradition, c’est ça qu’apporte le dojo et la communauté autour du dojo !

Tous les arts martiaux ont-il une dimension compétition ?

Dans les vieux arts martiaux, il s’agit de techniques qui visent à détruire une personne en quelques secondes donc il n’est pas possible de pratiquer la compétition. Si on prend l’exemple du vieux karaté d’Okinawa, le corps est transformé en arme ! Une frappe détruit un os, un crâne… La plupart des grands maîtres vont même refuser le combat car s’ils frappent, c’est fini ! Une frappe et c’est terminé. Dans mon dojo, il y a un maître qui fait du karaté d’Okinawa et c’est impressionnant. Donc il ne peut pas y avoir de compétitions. L’art martial traditionnel est mortel.


Mais le judo n’est pas mortel ?

Ce que jigoro Kano a développé c’est qu’il a pris des techniques du vieux Jujutsu, qu’il a adaptées. Il a pris ce qui était le moins dangereux pour en faire un outil d’éducation des masses. C’est là où il a été génial !
On peut reprendre les techniques du bon vieux temps ! c’est rigolo de voir les anciens qui s’éclatent avec des techniques qu’on a plus vu depuis des dizaines d’années. Jigoro Kano a été assez génial dans la création de cet outil d’éducation.

Le judo, en tant qu’art martial et non sport, c’est une superbe école de vie, une super éducation donnée aux enfants.

L’un des succès en France de voir autant de jeunes enfants passer par les dojo, c’est plus pour un souci d’éducation que de résultats sportifs pour beaucoup de parents. Si le professeur est bon, c’est extrêmement bénéfique au niveau physique, coordination, cerveau etc.
De plus, un super excité va se calmer, un super timide va prendre confiance en lui. Le judo permet de pouvoir aider chacun à s’élever, à régler ses points faibles et à adapter les techniques en fonction de son corps pour devenir fort. Ça peut nous emmener là où on veut, c’est ça qui est magique.

Le but du jeu c’est d’être heureux, irradier autour de nous et rendre nos proches heureux !

Tout ce chemin m’a permis d’atteindre un certain accomplissement et d’être heureux, c’est très simple, c’est ma vie. Maintenant il est temps de transmettre !
On est de passage sur cette terre, la vie est très très courte donc à un moment, il faut transmettre aux nouvelles générations pour que ça continue. Tout ce qu’on a reçu, on l’a reçu d’une lignée de maîtres avant nous, ce n’est pas que notre professeur, donc il faut le respecter et donc le retransmettre au mieux avant qu’il ne soit trop tard. Ça se fait aussi au quotidien. C’est magique : regarde les entrainements d’enfants au Kodokan, les plus anciens enseignent aux plus petits. Il y a un devoir de retransmission aussi au quotidien, à chaque entrainement, c’est bien de partager ou d’aider quelqu’un sur des difficultés que nous on a rencontré des années auparavant, on peut le partager. Bien sûr, personne n’a la vérité, chacun a un corps différent, un esprit différent. Plus on avance et plus on s’aperçoit qu’il y a encore du travail, que moins on sait.

Respectons nos anciens ! Quand nos maîtres disparaissent, on se retrouve tout seul.

 

Un dernier message ?

Les plus jeunes, souvent on est fatigué ou on n’a pas le moral mais il faut toujours aller au dojo. On peut avoir les études, le travail, mais plus on s’écarte du dojo plus c’est difficile.

Il y a toujours un gain à revenir au dojo, il ne faut jamais arrêter de pratiquer.

C’est comme le coeur, il doit continuer à battre.

 

À bientôt…

J’espère que cette interview vous a plu, je remercie encore infiniment Vincent pour son temps ! Surveillez également le prochain épisode qui sera le dernier de cette petite série AU JAPON. N’hésitez pas à laisser des commentaires ci-dessous, c’est toujours un plaisir d’échanger !

 

Notes et références

Shochu Geiko : stage d’été, instauré par Jigoro Kano pour une pratique intense au moment le plus chaud de l’année, afin de forger le mental. Ce stage durait 1 mois et avait également lieu en hiver, au moment le plus froid de l’année. Ce stage est aujourd’hui d’une durée de 10 jours.

Pour Claude URVOY :
https://www.lespritdujudo.com/actualites/claude-urvoy-le-judo-comme-choix-de-vie

Pour Shigi Sensei, raconté par Matsumoto Sensei :
https://www.lespritdujudo.com/actualites/retour-sur-le-passage-de-tatsuya-matsumoto-en-france

Pour Vincent Thébault : Esprit du judo numéro 64
https://www.lespritdujudo.com/actualites/vincent-thebault-l-appel-du-japon

 

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